Aujourd’hui exporté dans le monde entier, le whisky canadien a vu le jour au Québec depuis déjà des siècles. C’est l’unique alcool canadien qui dispose d’une appellation protégée, alors il ne peut être produit en dehors du Canada. Si vous connaissez la fabrication du rhum ou de la vodka, sachez que la fabrication du whisky canadien a ses particularités. Ces quelques lignes vous éclaireront mieux à ce sujet.
Des matières premières de qualité
Le whisky ne se fait pas avec des pommes terre comme la vodka, ni avec de la canne à sucre comme le rhum. Alors afin d’obtenir le goût caractéristique du whisky canadien, il est important de bien choisir les céréales utilisées. Le seigle est privilégié pour la conception des breuvages avec une teneur en alcool élevée. Toutefois, il est également possible d’utiliser de l’orge ou de mélanger plusieurs céréales telles que le maïs et le blé. Ce mélange permet d’obtenir une nuance de saveurs. Les fabricants de whisky sélectionnent au préalable les céréales qu’ils utilisent afin d’assurer la qualité du produit. C’est le travail pointilleux de ces derniers qui fait la renommée du prestigieux whisky canadien. Après leur sélection, les céréales utilisées seront d’abord aspergées dans de l’eau pour faciliter la germination des graines. Ensuite, elles seront séchées dans un four alimenté par de la tourbe pour accélérer la production d’enzymes. Ce sont ces enzymes qui transformeront par la suite les sucres fermentescibles des céréales en alcool. En outre, la diversité des whiskies présente sur le marché est due en grande partie aux matières premières utilisées. Consultez ce site pour trouver les différentes saveurs qui existent.
Un brassage et une fermentation à point
Si vous êtes amateurs de bières, vous avez sûrement déjà entendu parler de malt. C’est l’appellation donnée aux céréales germées puis cuites. Cette appellation est courante dans l’univers de la brasserie mais aussi dans celui des spiritueux. De plus, la fabrication du whisky prestige n’est pas totalement différente de celle des autres whiskies. Elle passe également par un processus de brassage qui consiste à dissoudre l’amidon soluble des céréales dans de l’eau chaude. Il est à préciser que ces dernières doivent être broyées au préalable pour faciliter le mélange. L’eau utilisée est aussi choisie avec soin parce qu’elle impacte sur la qualité future du whisky. Le brassage du whisky canadien s’effectue dans des « mash tun » qui sont de grands baquets en bois. Et là encore, le produit du brassage de ce spiritueux dispose d’une dénomination propre : le wort. Ce dernier passe ensuite par un processus de fermentation après l' ajout de levures. Ce processus s’effectue à une plage de température entre 18-21°C pendant 3-8 jours. Les enzymes et les levures travaillent ensemble pour l’obtention d’alcool titré entre 6-7%.
Une distillation
Vous vous demandez sans doute comment l’alcool passe de 6 ou 7° GL à 40 à 70°GL ? Et bien, théoriquement c’est assez simple. Il suffit de le verser dans un alambic et de le porter à ébullition pour séparer l’eau et l’alcool. Mais pratiquement, le fameux processus de distillation est beaucoup plus compliqué. La distillation peut être simple, double ou triple, cela dépend du degré d’alcool à produire. Alors, en premier lieu, l’alcool issus de la fermentation est porté à ébullition afin d’obtenir de la vapeur d’alcool. L’alcool ayant une température d’ébullition plus basse que celle de l’eau, il sera transformé en vapeur en premier. La vapeur passera ensuite dans un condenseur pour la refroidir et elle retrouvera ainsi son aspect liquide. L’alcool liquide sera par la suite récupéré afin de passer à l’ultime étape de la fabrication du whisky prestige. Et que fait-on de l’eau qui se trouvait dans le moût d’origine ? Cette eau est récupérée et est utilisée généralement au refroidissement de la vapeur d’alcool pour la prochaine production.
Un vieillissement lent
Les étapes précédentes sont obligatoires pour l’obtention d’un bon whisky canadien, mais elles seraient vaines sans un processus de vieillissement. Tout comme le vin, ce prestigieux breuvage doit être élevé en fût pendant au moins trois ans. C’est au cours de cette période de vieillissement que le whisky canadien acquiert ses arômes caractéristiques. Ces arômes dépendent de la nature du bois avec laquelle le fût a été conçu. Pour un single malt, la période vieillissement dure en général entre 8-12 ans. Cela explique son goût non inégalé et son prix faramineux. Néanmoins, il est aussi possible d’avoir du whisky comme le scotch après seulement 3 ans de vieillissement. Après son élevage en fût, l’alcool peut ou pas passer par un ajustement de son degré d’alcool. En quoi cela consiste ? Il s’agit de ramener le spiritueux à son degré d’alcool d’embouteillage en y ajoutant de l’eau minéralisée. En d’autres termes, au lieu de mettre sur l’étiquette du whisky 41 ou 42° d’alcool par exemple, les fabricants l’ajustent à 40. C’est pourquoi vous ne trouverez pas de whisky canadien de 41 ou 42° sur le marché.